Ce séminaire apprend aux étudiants d’étudier les mouvements à références religieuses, en déconstruisant les approches essentialistes et culturalistes, en interrogeant les interactions entre les contextes politiques et historiques, les structures institutionnelles et la manière dont les acteurs construisent des cadres d’action. Grâce à l’étude de différents exemples de mobilisations engagés au nom du religieux et en mobilisant les apports théoriques de la sociologie de l’action collective, ce séminaire cherche à fournir une capacité d’analyse des phénomènes religieux en mettant la focale, non pas sur un supposé retour du religieux mais, le recours au religieux, c’est-à-dire les pratiques à travers lesquelles celui-ci se manifeste et les représentations qu’il co-anime.

En quoi le religieux est-il un élément de mobilisation ? Comment interagit-il avec les répertoires d’action, les logiques et les pratiques de mobilisation ? Quelles formes prend-il au cours des carrières militantes ? Quels effets ces mobilisations ont-elles sur l’action publique et privée?

L’étude de différents cas permettra de connaître les spécificités de différents contextes politiques tandis que l’approche comparatiste fournira les outils nécessaires pour saisir les reconfigurations dominantes, et parfois contradictoires, de ces mobilisations. Il s’agit ainsi de fournir des connaissances spécifiques et un esprit critique afin de préparer les étudiants à leurs futures activités professionnelles en recherche en sciences sociales, enseignement supérieur, médiation culturelle et religieuse, missions dans des organismes publics et des ONG, diplomatie…