Un des traits propres aux régimes démocratiques est de permettre à leurs citoyens un droit de regard sur les affaires publiques : c’est-à-dire un droit de s’associer, de débattre, de critiquer les décisions des gouvernants, et parfois même de se révolter. Le cours analyse les approches théoriques successives qui ont permis aux spécialistes de ce domaine d’étude d’expliciter pourquoi les citoyens s’engagent dans des actions collectives, formulent des revendications dans l’espace public, interpellent les médias, nouent des alliances avec les partis, s’opposent aux pouvoirs établis.

Loin de s’en tenir à une lecture purement chronologique, le cours souligne la manière dont les diverses approches théoriques tendent à privilégier des éléments d’analyse et des facteurs explicatifs de nature très différente : dispositions individuelles, structuration du social, opportunités et contraintes spécifiquement politiques, propriétés des champs médiatiques, interdépendance tactique des actions collectives, etc… Le cours permet ainsi aux étudiants de mieux comprendre à travers quels processus des convictions, qui auraient pu demeurer confidentielles, en viennent à acquérir une forte visibilité au sein de l’espace public.